Le même parlement qui crie à l’ingérence étrangère s’immisce lui-même dans le système judiciaire d’un voisin de l’Union européenne, le Maroc, en publiant une résolution non contraignante qui méprise les tribunaux marocains, c’est le moins qu’on puisse dire.
Le Parlement européen a adopté mercredi une résolution biaisée qui manque de respect à la justice marocaine et à son indépendance tout en se mêlant des affaires intérieures d’une nation souveraine qui a un « partenariat stratégique » avec l’UE.
Inspirée par des milieux hostiles au Maroc et à ses enjeux vitaux, la résolution a fermé les yeux sur les droits des victimes de viols par deux journalistes inculpés purgeant leur peine de prison au Maroc, à savoir Omar Radi et Taoufiq Bouachrine.
Les auteurs de la résolution et ceux qui l’ont votée avaient l’intention de dépouiller l’affaire de son caractère criminel d’affaire de viol en y collant l’étiquette « sexy » de la liberté d’expression, insinuant que les journalistes sont à l’abri du harcèlement sexuel.
Le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, a précédemment mis en garde contre le « harcèlement judiciaire » et les manœuvres de certains partis au sein du parlement qui visent à saper son partenariat avec l’UE.
Le Parlement européen ferait mieux de se concentrer sur la résolution de sa propre légitimité en déclin, comme en témoigne une baisse du taux de participation aux élections.