Le faible taux de participation hante le vote parlementaire tunisien alors que la crise économique sévit

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A Tunisian voter casts his ballot at a polling station in Kasserine on December 17, 2022, during the parliamentary election. - Tunisians started voting a lacklustre election Saturday for a parliament with virtually no power, the final pillar in President Kais Saied's political overhaul in the birthplace of the Arab Spring. (Photo by HATEM SALHI / AFP)

Peu de Tunisiens devraient voter au second tour d’un vote pour un parlement déchu de ses pouvoirs dans le cadre d’une prise de pouvoir par le président Kais Said dans un contexte où l’économie tunisienne est au bord de l’effondrement.

Le second tour aura lieu le 29 janvier.

Le premier tour a été une débâcle électorale avec seulement 11% des votants pour remplacer une législature dissoute en 2021 par Kais Saied.

La répression de Saied contre les dissidents et son régime de plus en plus autoritaire ont été condamnés par les puissances occidentales, notamment les États-Unis et la France.

Le vote a lieu alors que les Tunisiens luttent contre une inflation à deux chiffres, ajoutée à la montée en flèche du chômage et à une érosion des indicateurs macro-économiques.

Crise économique

L’inflation, qui a atteint 10 % en 2022, est exacerbée par les pénuries de produits de base entraînant de longues files d’attente pour le carburant, le sucre, le riz, l’huile de cuisson, le beurre, la semoule, l’eau en bouteille et même le café.

Une augmentation de l’alimentation du bétail a entraîné une baisse de la production laitière estimée à 35%, selon l’association des agriculteurs tunisiens.

Un prêt indispensable du FMI de 1,9 milliard de dollars est toujours au point mort au milieu de l’opposition de puissants syndicats à la conditionnalité de la réforme.

« La Tunisie connaîtra une année très difficile si un accord final avec le FMI n’est pas rapidement conclu », a déclaré le gouverneur de la Banque centrale.

Les grands investisseurs étrangers font leurs valises du pays en raison du manque de visibilité sur ses perspectives économiques.

Royal Dutch Shell, qui exploite deux champs gaziers représentant 40% de la production nationale tunisienne, a annoncé en novembre qu’il quitterait la Tunisie.

Morgan Stanley a classé la Tunisie, avec l’Ukraine et le Salvador, dans le top trois de la liste des défaillants probables.

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