Sonko teste le « gatsa gatsa » dans le fief du PM Amadou Ba…

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En VISITE AUX PARCELLES ASSAINIES

Sonko répond à Amadou Ba et promet le « gatsa gatsa » après le meeting de Mbacké

Le maire Aboubacar Djiamil Sané a réuni hier le Conseil municipal des Parcelles Assainies pour accueillir son homologue de Ziguinchor, Osmane Sonko. C’est dans le cadre de l’inter-communalité à travers une coopération gagant-gagnant entre les deux mairies. Mais le Président de PASTEF en a profité pour solder des comptes politiques après les commentaires émis à la suite du récent meeting de Benno Bokk Yaakaar à Pikine.

« Le plus important dans ce meeting, un homme politique qui habite ici, aux Parcelles, dit qu’il est maintenant courageux pour se mesurer à nous. Mais je connais ce monsieur en personne. Il n’y a pas plus peureux que lui. Son nom est Amadou Ba. Il a dit que force restera à la loi. Mais si force devait rester à la loi, il serait présentement en face de la justice pour justifier l’origine de ses milliards. Au Sénégal, ce sont ceux qui ne doivent pas prendre la parole qui parlent », déclare Ousmane Sonko, qui a abordé l’aspect politique de sa visite sur une terrasse, pour prévenir tout trouble à l’ordre public.

« Eux de l’APR savent qu’ils sont une minorité sociologique, une minorité politique. Le monsieur d’avant-hier (Amadou Ba) qu’on présente comme le Premier ministre, qui nous menace, qui a distribué beaucoup d’argent aux Parcelles six mois plus tôt, nous lui avons administré une cuisante défaite », ajoute-t-il, évoquant des manoeuvres pour l’écarter de la course à la Présidentielle de 2024.

« Ça va démarrer après le meeting de Mbacké, et Mbacké va bien vibrer…Fini l’intimidation, fini le rapport de force ! »

Mais, entouré de ses militants et de spectateurs perchés sur les balcons, il a réaffirmé le « gatsa gatsa. Ça va démarrer après le meeting de Mbacké, et Mbacké va bien vibrer. Et on ne donnera pas d’argent pour déplacer qui que ça soit. On n’est pas leur égal », raille-t-il. « Inch Allah, après le meeting de Mbacké, on va lancer une manifestation nationale et internationale. Que chaque commune à Dakar organise sa manifestation pour mettre un terme aux nombreuses arrestations. Fini l’intimidation, fini le rapport de force ! »

Auparavant, Ousmane Sonko était reçu par le maire Aboubacar Djiamil Sané, à qui il a manifesté sa satisfaction de l’accueil qui lui a été réservé par le Conseil municipal. C’était aussi l’occasion pour le président de PASTEF de témoigner sur les qualités managériales et sur l’intégrité d’un « ami d’enfance » qu’il côtoie « depuis bientôt 40 ans ». Et surtout, d’appeler toute l’équipe municipale à une collaboration saine et franche derrière M. Sané.

« C’est vrai qu’on ne peut satisfaire tout le monde en un temps si court, et nous connaissons la complexité mais surtout la difficulté de la gestion municipale. Le plus important, c’est d’être conforme à ses engegements et montrer une rigueur aussi bien dans la définition des objectifs que dans l’exécution des programmes. De montrer aux populations qu’on est là pour elles, exclusivement, qu’on n’attend rien en retour », développe Ousmane Sonko.

« Le clientélisme, le népotisme, les détournements de fonds, les Sénégalais n’en veulent plus »

« Les Sénégalais ont besoin de ça, de se réconcilier avec un leadership, avec une autre façon de faire. (…) Le clientélisme, le népotisme, les détournements de fonds, les Sénégalais n’en veulent plus. Ils veulent des leaders qui soient parfaitement dans la gestion de la chose publique. » Ce qui renvoie au profil de Djiamil Sané.

Pour autant, il invite ses collabateurs à fédérer les forces. « Quelles que soient les chapelles politiques, si on est convaincu que celui qui dirige est animé par la volonté de bien faire, nous devons laisser de côté toutes les autres contingences, tous les autres calculs parce que sa réussite profitera à tout le monde », appelle Ousmane Sonko, soulignant que « c’est cette culture qu’il nous faudra prôner en politique. Quand il faut travailler, faisons-le ensemble parce que c’est pour ça qu’on a eu la confiance des électeurs. Et c’est cette confiance qui fait que, tôt ou tard, nous rendrons compte ici-bas ou dans l’au-delà. Mais , ce qui nous fatigue le plus au Sénégal, c’est qu’une fois qu’on est élu, on pense déjà au 2e mandat alors même qu’on n’est pas encore installé. On se met à penser comment y arriver, qui acheter, qui renvoyer, qui envoyer en prison. Vous vous focalisez sur ça jusqu’à oublier le travail ».

Dans le cadre de l’inter-communalité, Ousmane Sonko a notamment combiné les potentialités de Ziguinchor, à l’image de la Casamance, avec les atouts démograpiques de Parcelles Assainies et son pouvoir d’achat fort de 450 mille habitants. Selon lui, entre la production au Sud et la commercialisation dans cette commune de la banlieue dakaroise, plusieurs emplois pourraient être créés.

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